BeBiodiversity 6 juillet: la Journée mondiale de la zoonose !

6 juillet: la Journée mondiale de la zoonose !

Une zoonose est une maladie infectieuse transmissible de l’animal à l’homme, causée par des bactéries, des parasites ou des virus. Les exemples les plus connus sont le COVID-19, la maladie de Lyme et les salmonelles.

Comment se transmet-elle ?

 

La transmission de ces maladies peut se faire de trois manières :

* Contact direct, par exemple par le sang d’un animal infecté

* Contact indirect, par exemple par l’intermédiaire de surfaces contaminées

* Piqûres d’arthropodes infectés, tels que les moustiques.

Les activités humaines amplifient la multiplication et la diffusion des zoonoses

L’Homme a toujours modifié son environnement. Mais avec une croissance constante de sa population et un usage des ressources toujours plus grand, les pressions associées aux activités humaines s’accélèrent : agriculture, urbanisation, activités extractives, industrielles, etc.

 

Les conséquences sont à la fois une atteinte sans précédent des écosystèmes naturels (forestiers, zones humides, etc.) qui abritent la biodiversité, une disparition massive des espèces animales sauvages, mais également un renforcement des contacts entre les humains, les animaux domestiques ou d’élevage et la faune sauvage. Cette pression anthropique étant croissante sur les écosystèmes, dans un contexte de changements climatique et environnemental globaux, les maladies zoonotiques continueront d’émerger à l’avenir.

Les activités humaines à l'origine de la perte de biodiversité et de l'augmentation du risque de zoonoses sont diverses :

La déforestation et le changement d’affectation des terres 

 

La déforestation, particulièrement présente dans les forêts des régions intertropicales, en Asie, en Afrique et en Amérique du Sud, induit une plus grande incursion des humains dans les forêts, augmentant les interactions entre les humains, les animaux domestiques et les animaux sauvages et favorisant la mise en contact avec les micro-organismes. En outre, la déforestation, par la perte et la fragmentation de nombreux habitats, modifie l’équilibre entre les espèces. Ses effets sont également accentués par le changement climatique et les événements climatiques extrêmes, modifiant les régimes des saisons et des pluies et pouvant favoriser la prolifération des vecteurs.

 

Le changement d’usage des terres au bénéfice de l’agriculture, des plantations mono-spécifiques, et des activités extractives a un effet sur l’accroissement du nombre d’épidémies d’origine zoonotique dans les zones initialement forestières.

 

L’accroissement de l’élevage

 

La croissance de la consommation mondiale de viande a entraîné une multiplication de la production animale. Pour répondre à la demande, les élevages sont devenus de plus en plus grands et denses. La diffusion rapide et à grande échelle d’agents zoonotiques est favorisée. Les élevages se rapprochent aussi des habitats naturels, cette proximité avec la faune sauvage favorisant l’adaptation, via les espèces domestiques, des agents pathogènes à l’humain.

 

Le développement urbain, créateur de contacts entre faune sauvage, animaux domestiques et êtres humains 

 

La pression démographique très forte, en particulier en Asie et en Afrique, s’accompagne d’un très fort développement des villes, au détriment des écosystèmes naturels, en particulier des zones forestières. La circulation des micro-organismes entre les humains, les animaux domestiques et sauvages s’en trouve facilitée. Les centres urbains deviennent alors des points de départ pour l’émergence de maladies et la multiplication d’épidémies.

 

Le commerce international et le trafic d’espèces sauvages 

 

Le braconnage et le trafic d’animaux sont devenus la troisième source de revenus illégaux au niveau mondial, après le trafic de drogues et la prostitution. Ils génèrent une dérégulation des contacts entre animaux et humains et des mélanges d’espèces dans des conditions sanitaires incontrôlées, favorisant la propagation de pathogènes zoonotiques.

 

Finalement, toutes nos activités humaines qui portent atteinte à la biodiversité et aux écosystèmes génèrent un risque accru de transmission à l’Homme d’organismes potentiellement dangereux. Ces agents pathogènes, naturellement présents chez la faune sauvage, participent en effet à l’équilibre entre espèces sans forcément représenter un risque… jusqu’à ce que nos modes de vie facilitent leur multiplication et les rapprochent de nous ou de nos animaux domestiques.

Quelles stratégies de prévention ?

L’initiative PREZODE a été lancée lors du One Planet Summit biodiversité du 11 janvier 2021. Elle a pour ambition de mobiliser les acteurs de la recherche et du terrain dans toutes les régions du monde, autour de cet objectif de prévenir les zoonoses à la source, dès l’apparition de l’étincelle que constitue la transmission d’un pathogène de l’animal sauvage à l’Homme ou l’animal domestique, et avant qu’elle se propage comme un feu de forêt sous forme d’épidémie, puis de pandémie.

 

C’est aussi l’objectif du ‘One Health High-Level Expert Panel’ créé l’an dernier pour conseiller les organisations internationales (OMS, OIE, FAO, PNUE) sur la prévention des pandémies à l’échelle mondiale.

Actus Associés

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