La 18e Conférence des Parties de la CITES (COP 18)
La 18e Conférence des Parties de la CITES (COP 18) aura lieu finalement en Suisse (et non au Sri Lanka comme prévu en raison des attentats du 21 avril 2019).
La CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction) ou Convention de Washington est un accord international entre États. Les États et organisations qui rejoignent la CITES sont appelés « Parties ». Ces Parties se réunissent régulièrement lors des COP (Conférence des Parties) afin de réviser les listes d’animaux et de végétaux menacés. On y négocie également les ambitions, les stratégies et les modes de collaboration des Parties.
Sur base de critères biologiques et commerciaux, les espèces sont classées dans deux listes baptisées Annexe I et Annexe II.
- L’Annexe I comprend toutes les espèces menacées d’extinction. Le commerce de leurs spécimens n’est autorisé que dans des conditions exceptionnelles.
- L’Annexe II comprend toutes les espèces qui ne sont pas nécessairement menacées d’extinction mais dont le commerce des spécimens doit être réglementé pour éviter une exploitation incompatible avec leur survie.
- Une troisième Annexe (Annexe III) liste toutes les espèces protégées dans un pays qui a demandé aux autres Parties à la CITES leur assistance pour en contrôler le commerce.
Il y a parfois de bonnes nouvelles, quand la population d’une espèce est déclassée la menace pour sa survie s’éloignant avec un commerce bien régulé. Mais chaque cas est analysé en détail et la prudence reste de mise.
Lors de la COP 17 de Johannesburg en 2016, les pangolins ont rejoint l’Annexe I en raison de leur statut peu enviable d’espèce la plus braconnée dans le monde. Les lions, bien que menacés, ne remplissait pas les critères d’inscription à l’Annexe I. L’argent de l’écotourisme et de la chasse doit pouvoir continuer à alimenter leur préservation.
Quelques requins en surpêche ont rejoint l’Annexe II, tandis que le perroquet gris a rejoint l’Annexe I en raison d’une demande excessive qui a décimé les populations sauvages. En raison d’une demande très forte en bois exotiques, certaines espèces d’arbres ont rejoint l’Annexe II pour en réguler le commerce.
À nouveau, lors de cette nouvelle COP 18, l’ivoire des éléphants sera au cœur des débats. La question de la vente ou de gestion des stocks d’ivoire par les états sera sur la table des négociations.
Mais le sort des grands mammifères ne doit pas occulter la préoccupation de la CITES pour la faune marine et terrestre. Certaines espèces sont maintenant menacées par le commerce international (ex : requins, raies, concombre de mer, gekkos, tritons ainsi que certaines plantes et certaines arbres).
“La période intersessions qui sépare la CoP17 de la CoP18 s’avère l’une des plus denses dont nous ayons le souvenir et tout porte à croire que la CoP18 sera très fructueuse et fera progresser la mise en œuvre de la CITES sur de nombreux fronts”, a déclaré David Morgan, responsable du Secrétariat CITES.
Toute personne souhaitant importer ou exporter/réexporter des spécimens d’une espèce CITES doit contacter les organes de gestion CITES des pays d’importation et d’exportation ou de réexportation pour se renseigner sur les règlements nationaux et internationaux en vigueur. Chaque Annexe implique des règles particulières. En général, un permis ou un certificat est requis et les infractions sont sévèrement punies. www.citesenbelgique.be.
Actus Associés
Développement et Design Régénératifs : améliorer la gouvernance, l’innovation et la santé de notre planète
L’homme a franchi plusieurs frontières planétaires et les inégalités au sein des pays et entre eux s’accroissent. Les défis sociétaux et environnementaux actuels appellent une méta-réponse. C’est ce à quoi s’efforce le Développement et le Design Régénératifs (Regenerative Development and Design, RDD).
Lire plusZéro plastique, zéro panique !
C’est une étape décisive en Belgique dans la lutte contre les plastiques jetables : un nouvel arrêté royal interdit la vente de divers produits en plastique « à usage unique » tels que les couverts, les assiettes et les pailles. Une bonne nouvelle pour les écosystèmes qui étouffent sous le plastique et les microplastiques.
Lire plusProsafety – Profiter d’un déménagement pour installer la biodiversité
LA BIODIVERSITÉ, C’EST NOTRE BUSINESS ! En parcourant le pays, nous sommes allés à la rencontre de patrons d’entreprises qui ont délibérément joué la carte de la biodiversité. Et visiblement, ils en retirent de nombreux avantages. L’entreprise Prosafety a profité d’un déménagement pour jeter les bases d’une infrastructure qui incorpore vraiment la biodiversité. C’est la carte qu’a décidé de jouer le General Manager de Prosafety avec le bureau d’architectes Helium3.
Lire plus