BeBiodiversity Une pause-café pour la biodiversité ?

Une pause-café pour la biodiversité ?

Le commerce du café fait partie des cultures commerciales les plus importantes dans le monde. Un produit en apparence simple, mais dont la culture, le transport, les déchets produits et l’énergie consommée depuis le grain de café jusqu’à la tasse ne sont pas sans impact sur l’environnement. De manière étonnante, le fonctionnement de notre machine à café constitue même un des postes les plus importants en matière de consommation d’énergie et de production de déchets.

Le caféier, à l’ombre des grands arbres

On distingue diverses méthodes de culture des caféiers. La polyculture traditionnelle, fortement ombragée, la monoculture ombragée et la monoculture non-ombragée.

Dans la polyculture traditionnelle, seul le sous-bois est défriché et les plants poussent à l’ombre de la canopée des grands arbres. Le rendement est proportionnellement faible, mais cette culture conserve une grande part de la biodiversité. Les corridors biologiques pour les animaux sont maintenus et l’érosion des sols est limitée.

La monoculture ombragée tend à remplacer cette culture traditionnelle en sous-bois, avec un impact important sur la biodiversité.

En dernier lieu vient la monoculture non-ombragée, qui a le meilleur rendement, le taux de déforestation le plus élevé et le moins d’intérêt pour la biodiversité. Des labels et un prix de vente un peu plus élevé incitent les producteurs à abandonner la monoculture non-ombragée pour revenir vers la monoculture ombragée qui offre un meilleur compromis entre rendement et préservation de la biodiversité.

Concurrencé par les espèces commerciales, les cafés sauvages sont menacés d’extinction. En Ethiopie, une réserve naturelle préserve ces caféiers sauvages, une réserve génétique où puiser la résistance aux maladies et aux changements climatiques pour préparer le futur.

A défaut d’un choix parfait pour la biodiversité, le consommateur peut faire jouer d’autres critères éthiques comme un prix plus juste pour le producteur. D’autres labels garantissent l’origine et l’utilisation raisonnée de pesticides, c’est aussi un aspect à considérer pour notre santé et celle de l’environnement.

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Réserve de la biosphère de Kafa, Éthiopie. © Sue Pleming/Banque mondiale

Un café noir

C’est au moment d’acheter et de préparer son café que le consommateur a la main. Si le marc de café est facilement compostable, il est souvent bien mal accompagné : filtres, dosettes, gobelets à usage unique, touillettes, emballages de sucre, de lait et de biscuit. Sans parler du percolateur qui reste branché de longues heures pour un fond de café recuit qu’on finit par jeter (ou par boire par dépit en pinçant les lèvres).

A vous de choisir les bons gestes !

Et le thé ?

Le thé fait partie des boissons les plus consommées au monde. Malheureusement, les pays producteurs ne font pas toujours partie des bons élèves en matière d’environnement et de biodiversité. Les magnifiques paysages de carte postale des champs de thé sont des déserts biologiques par rapport aux forêts tropicales qu’ils ont supplanté.

Là aussi, les labels biologiques et fairtrade sont un pas dans la bonne direction, même s’ils promettent peu en matière de biodiversité.

Un conseil : privilégiez le thé bio en vrac qui sera un plaisir à préparer dans une belle théière, avec zéro déchet en bonus.

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