Consommer autrement pour protéger les forêts
Les activités humaines sont liées à la biodiversité et aux services qu’elle nous rend, de manière directe ou indirecte. Nous bénéficions de bienfaits et de produits qui sont offerts par cette biodiversité et parfois par des écosystèmes très éloignés, tels que les forêts tropicales. Cela signifie que nos actions peuvent aussi avoir un impact sur ces écosystèmes, proches ou lointains.
Les citoyens-consommateurs peuvent évidemment faire des choix quotidiens qui contribuent à préserver la biodiversité. Mais il est évident que l’action citoyenne ne suffit pas. Les autorités et les entreprises doivent agir aussi.
Les pouvoirs publics belges, tous niveaux de pouvoir confondus, agissent déjà pour la préservation de la biodiversité. Pour lutter contre la déforestation importée, notre pays a récemment signé l’« Amsterdam Declaration Partnership ».
Au niveau européen, dans le cadre du Pacte Vert, la Commission a proposé des initiatives d’envergure qui devraient avoir un impact sur la santé des forêts, notamment à travers la stratégie biodiversité à l’horizon 2030 et la stratégie « De la ferme à la table (Farm to Fork) » qui vise à donner les moyens pour garantir une chaîne alimentaire plus durable.
Quelles solutions un changement dans nos habitudes de consommation peut-il apporter ?
En tant que citoyens, nous ne sommes pas sans ressource. Chacun d’entre nous peut contribuer à la préservation des forêts et des écosystèmes en modifiant certaines habitudes de consommation.
- Privilégier les produits certifiés selon des normes environnementales et sociales crédibles : en nous informant sur les choix effectués tout au long de la chaîne de production, les certifications garantissent une exploitation durable de la forêt ainsi qu’un salaire décent et des conditions sanitaires correctes aux travailleurs. Par exemple, le label FSC pour le bois et le papier, RSPO pour l’huile de palme, ou encore Fairtrade pour le cacao et le café. Pour en savoir plus sur les labels, cliquez ici.
- Réduire sa consommation de viande rouge et favoriser les protéines végétales : l’Europe importe 35 millions de tonnes de soja chaque année pour nourrir les animaux qui sont destinés à nos assiettes. Vu les pressions exercées par l’élevage et l’agriculture, un geste relativement simple pour lutter au quotidien est de manger moins de viande en préférant une viande élevée et nourrie localement ou en privilégiant les protéines végétales contenues notamment dans les légumineuses.
- Favoriser le recyclage et les produits de seconde main : avec le développement de l’économie circulaire, il devient plus facile d’acheter des produits recyclés (p.ex. papier) ou des articles de seconde main comme des meubles, des objets, des vêtements, des chaussures et autres accessoires en cuir. La réutilisation ou le recyclage permettent d’économiser des matières premières, de sorte qu’aucune nouvelle exploitation des forêts ou des écosystèmes n’est nécessaire pour ces produits.
- Manger frais et fait maison : en cuisinant autant que possible vos plats avec des produits locaux et de saison, vous réduirez votre consommation de produits transformés ; ceux-ci contiennent souvent des ingrédients à haut risque de déforestation ou autre impact sur la biodiversité (huile de palme, soja, viande importée, etc.). A défaut, favorisez les produits certifiés (voir ci-dessus).
Actus Associés
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