Abattoir – Tirer parti du moindre m² pour la biodiversité

BeBiodiversity Abattoir – Tirer parti du moindre m² pour la biodiversité

LA BIODIVERSITE, C’EST NOTRE BUSINESS !

En parcourant le pays, nous sommes allés à la rencontre de patrons d’entreprises qui ont délibérément joué la carte de la biodiversité. Et visiblement, ils en retirent de nombreux avantages. Lorsqu’il s’agit de soutenir la biodiversité, il n’y a pas de petit effort : chaque m² rendu à la nature est toujours bon à prendre. C’est ce à quoi s‘attache un site comme celui d’ABATTOIR qui accueille l’une des plus grandes fermes urbaines de l’Union européenne.

Les zones fortement urbanisées ne sont pas vouées à devenir des endroits de plus en plus gris et bétonnés. Bien au contraire. C’est ce qu’a prouvé, à Bruxelles, la société Abattoir en utilisant un cofinancement (FEDER) octroyé par l’Union européenne et la Région de Bruxelles-Capitale pour verduriser sa toiture plate et réfléchir à ce qui pouvait y être développé dans la veine d’une alimentation plus locale, plus circulaire, mais aussi plus respectueuse de la biodiversité. « Au-dessus de la halle rassemblant une cinquantaine de stands alimentaires (le Foodmet), nous avons d’abord accueilli BIGH, la plus grande ferme urbaine d’Europe conçue par Steven Beckers, un architecte visionnaire qui a lancé le concept à Bruxelles. Ensuite, de nouveaux partenaires se sont présentés et les projets se sont enchaînés comme ceux portés par l’asbl Atelier Groot Eiland (*) ou encore Urban Harvest qui nous a proposé la création d’une ferme verticale », commentent Elke et Joris Tiebout, respectivement CEO et Président d’Abattoir.

1.000 m² suffisent

Bien sûr, il est plus facile de parler de biodiversité lorsque l’on dispose d’un espace ouvert dans un milieu naturel extérieur. Elke et Joris Tiebout en sont bien conscients : « Si les activités agricoles sont entièrement réalisées sous serre, les interactions avec le milieu sont forcément inexistantes ». En revanche, les choses changent dès que l’on dispose de parcelles à l’air libre, comme c’est le cas avec la ferme urbaine tout droit sortie de l’imagination de Steven Beckers. « Même lorsque la surface se limite à 1.000 m² à l’air libre, on peut déjà beaucoup agir pour la biodiversité. Et puis, il faut aussi tenir compte des externalités positives générées par la lutte intégrée dans les serres, des arbustes à petits fruits qui contribuent à la pollinisation, ainsi que de la vie organique dans le substrat » explique Steven Beckers. Des expériences plus anciennes menées dans des villes comme Paris ont confirmé l’impact positif de cette approche, fondée sur la création de corridors dans des espaces extrêmement réduits et urbanisés.

De fil en aiguille, le projet très médiatisé de BIGH a attiré d’autres projets qui s’inscrivent dans l’économie circulaire et contribuent à créer sur le site une véritable symbiose : récupération de légumes invendus pour en faire de la soupe, mise au travail de personnes socialement défavorisées, valorisation des déjections des poissons de la pisciculture comme amendement végétal pour les cultures en toiture, réutilisation de la chaleur dégagée par les groupes frigorifiques du rez-de-chaussée pour chauffer les serres, etc. Elke et Joris Tiebout se relanceraient-ils dans pareille aventure, même sans cofinancement européen ? « Oui » répondent-ils en chœur car « quand on sème, tout le reste suit».

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Ferme urbaine sur la toiture d'Abattoir (crédit : BIGH)

Les portes d’entrée pour promouvoir la biodiversité dans votre propre entreprise sont nombreuses :

  • à travers le terrain occupé,
  • les infrastructures du site,
  • vos processus de production,
  • votre politique d’achat,
  • votre politique d’importation,
  • et en incitant vos fournisseurs à partager vos efforts.

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(*) Asbl spécialisée dans la réinsertion d’hommes et de femmes sans emploi et parfois sans formation dans le secteur de la restauration.

Photos : ferme urbaine sur la toiture d’Abattoir (crédit : BIGH)

Actus Associés

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