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BeBiodiversity Les espèces exotiques envahissantes – La campagne de sensibilisation auprès des voyageurs

Les espèces exotiques envahissantes – La campagne de sensibilisation auprès des voyageurs

Invasion silencieuse : les espèces exotiques envahissantes

 

Bulbul à ventre rouge, ouette d’Egypte, goujon de l’amour, barbon de Virginie, ces noms ne vous disent probablement rien… Il s’agit pourtant de certaines des 88 espèces exotiques animales et végétales envahissantes réglementées par l’Union Européenne. Malgré leurs noms sympathiques, ces espèces constituent une menace importante pour notre biodiversité et les écosystèmes dans lesquels nous vivons.

Les espèces exotiques envahissantes (EEE), c’est quoi ?

Les EEE sont des animaux ou des végétaux introduits intentionnellement ou par accident en dehors de leurs milieux de vie habituels (des animaux européens en Océanie, des plantes asiatiques en Europe…). Ces introductions sont souvent dues aux activités humaines telles que le commerce des animaux exotiques, l’agriculture ou encore la pêche sportive. Certaines de ces espèces arrivent chez nous par accident via le transport de cargaisons de marchandises, comme les plantes en pot, ou de matériaux de construction. Les changements climatiques peuvent également favoriser leur expansion en créant des conditions climatiques plus favorables à leur survie et à leur reproduction.

Pourquoi sont-elles tellement redoutées ?

Ces espèces perturbent les écosystèmes : elles ont la capacité de se répandre rapidement, de s’adapter facilement à de nouveaux environnements, souvent au détriment des espèces indigènes. Elles peuvent ainsi être la cause directe d’une diminution de la biodiversité locale et de la perte d’habitats naturels pour les animaux et végétaux indigènes. La gestion des EEE constitue un véritable défi : il est souvent difficile de contrôler leur propagation une fois qu’elles sont établies dans un nouvel environnement.

Certaines EEE peuvent présenter des risques pour la santé humaine et/ou la santé de la faune et de la flore sauvages, en étant par exemple vectrices de parasites ou de maladies.

Les conséquences économiques de ces invasions sont importantes, en raison des coûts liés à la gestion de ces espèces et à la restauration des écosystèmes endommagés.

De redoutables concurrentes pour nos animaux et végétaux

La berce du Caucase et le ver plat sont deux exemples d’EEE qui ont été introduites en Europe ces dernières années. La berce du Caucase  est une espèce d’origine ornementale qui a été plantée pour ses vertus esthétiques et mellifères. Elle se disperse dans l’environnement et envahit les bords de route, les berges de rivière, les lisières forestières et les prairies gérées de manière extensive depuis une vingtaine d’année. Elle y forme des populations très denses qui prennent le pas sur la flore indigène. En plus de sa prorogation, cette plante peut occasionner des brulures de la peau au contact des rayon du soleil.

Le ver plat, originaire de Nouvelle-Zélande, est la terreur des jardins. Pourquoi ? Car il dévore toutes les petites bêtes utiles aux espaces naturels et agricoles telles que les escargots et les lombrics, ces « ingénieurs des sols » qui participent notamment au recyclage des matériaux organiques. N’ayant pas de prédateur, il peut proliférer sans gêne et nuit à l’équilibre des sols.

Prévenir plutôt que guérir

La meilleure manière de gérer le risque lié aux invasions biologiques est d’empêcher les espèces exotiques envahissantes de s’installer. La prévention consiste à limiter leur introduction en contrôlant les mouvements commerciaux, les importations et les échanges de plantes et d’animaux, et cela à tous les niveaux : international, européen, national et local.

Mais pour protéger la biodiversité, il est important que nous agissions tous ensemble, chacun à notre niveau.

Voici les bons gestes à adopter pour éviter d’importer ou de propager des espèces exotiques envahissantes :

  • privilégier les espèces indigènes ou les espèces exotiques qui ne posent pas de problème lors de l’aménagement du jardin ou d’un espace extérieur ;
  • ne jamais relâcher un animal de compagnie exotique dans la nature. Même une petite tortue peut faire d’immenses dégâts… ;
  • respecter les règles d’importation lors de voyages à l’étranger, et éviter de ramener n’importe quel souvenir, comme des plantes exotiques sous forme de boutures ou de semences.

Que font les autorités fédérales ?

Le règlement européen adopté en 2014, qui vise à prévenir l’introduction et à gérer la propagation des espèces exotiques envahissantes, impose aux Etats membres d’élaborer des plans d’action nationaux relatifs aux introductions non-intentionnelles.

Au niveau belge, l’autorité fédérale est compétente en matière de conservation de la nature pour l’importation, l’exportation et le transit des espèces non-indigènes. Sur base de cette compétence, le SPF Santé publique est notamment responsable des contrôles aux frontières afin de prévenir l’introduction intentionnelle ou non-intentionnelle des espèces exotiques envahissantes, lors de voyages privés ou lors de mouvements commerciaux. Sur le terrain, ces contrôles sont opérés grâce à l’intervention de la Douane et de l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) qui sont en première ligne aux frontières. Un protocole d’accord trilatéral entre la Douane, l’AFSCA et le SPF Santé publique règle cette coordination depuis 2018.

La campagne « Home Sweet Home », visible en avril et mai 2023 sur les réseaux sociaux, dans et aux abords des aéroports et agences de voyage, est une initiative du SPF Santé publique, Sécurité de la Chaîne alimentaire et Environnement, avec le soutien des douanes belges et des aéroports d’Anvers, Charleroi, Liège et Ostende. Elle vise à informer et sensibiliser les citoyens voyageurs aux dangers de l’introduction des EEE pour notre santé et celle de nos écosystèmes, et à prévenir les risques de nouvelle introduction/propagation.

Découvrez nos vidéos sur les espèces exotiques envahissantes:

 

Pour en savoir plus  :

www.health.belgium.be

www.iasregulation.be

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