Ces sommets, appelés Conférences des Parties (COP), sont essentiels pour répondre à trois crises interconnectées qui mettent en danger la planète : la perte de biodiversité, le changement climatique et la pollution… Mais pourquoi ces COP sont-elles si importantes, et comment sont-elles liées ? Plus précisément, pourquoi la COP16 sur la biodiversité est-elle au cœur de cet enjeu global ?

La Biodiversité, un équilibre vital menacé

La biodiversité, qui désigne la diversité génétique des espèces vivantes sur Terre et des écosystèmes, joue un rôle central dans le maintien des écosystèmes et des services qu’ils rendent à l’humanité (eau potable, nourriture, régulation du climat, etc.). Or, les espèces disparaissent à un rythme alarmant, principalement à cause des activités humaines : destruction des habitats naturels, pollution, surexploitation des ressources, etc.

Le cadre mondial pour la biodiversité (GBF – Global Biodiversity Framework), adopté lors de la COP15 a pour but de freiner cette perte et de protéger 30 % des terres et des océans d’ici 2030, et de restaurer les écosystèmes dégradés, tout en intégrant la biodiversité dans l’ensemble des politiques sectorielles (agriculture, industrie, commerce).

Trois Crises, un enjeu commun

La particularité de cette année réside dans la proximité des conférences sur le calendrier. En effet, en plus de la COP16 sur la biodiversité, deux autres grandes conférences se tiendront à quelques semaines d’intervalle la COP28 sur le climat et la COP16 sur la désertification. Ces trois événements sont en réalité étroitement liés. Voici pourquoi :

 

• Le Climat et la Biodiversité

Le changement climatique, avec la hausse des températures, est l’une des principales menaces pour la biodiversité. Les habitats naturels sont bouleversés par des événements climatiques extrêmes comme les sécheresses, les inondations ou les incendies. D’un autre côté, protéger la biodiversité aide à freiner le changement climatique : les forêts, les océans et les zones humides stockent le carbone, limitant ainsi l’effet de serre. Les décisions prises lors de la COP29 sur le climat auront donc un impact direct sur la biodiversité.

 

• La Désertification et la Biodiversité

La désertification, c’est la dégradation des terres à cause de la sécheresse et de pratiques agricoles non durables. Elle réduit la capacité des sols à soutenir la vie. Moins de végétation, moins d’animaux : c’est un cercle vicieux. La restauration des terres dégradées, qui est un objectif clé de la COP16 sur la désertification, est aussi cruciale pour protéger la biodiversité et lutter contre le changement climatique.

 

• Le Global Biodiversity Framework : Un lien entre toutes les COP

Le GBF, adopté lors de la COP15 sur la biodiversité, est un programme qui fixe des objectifs pour protéger les espèces et les écosystèmes. Mais ce cadre va plus loin : il touche aussi aux questions du climat et de la désertification. Par exemple, restaurer les terres dégradées aide non seulement à sauvegarder des espèces mais aussi à stocker du carbone et à rendre les terres plus fertiles. Cette stratégie d’action mondial est donc un fil conducteur entre les trois COP.

2024 : Une année décisive

Cette année est déterminante, car ces trois conférences se tiendront à quelques mois d’intervalle. Les décisions prises lors de chacune d’elles devront être cohérentes entre elles. Par exemple, les actions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (COP climat) doivent aussi tenir compte des objectifs pour restaurer la biodiversité (COP biodiversité) et pour stopper la désertification (COP désertification). Il est donc crucial que ces COP collaborent, car l’avenir de la planète dépend d’une approche globale.

La COP16 sur la biodiversité est un rendez-vous essentiel, non seulement pour sauver les espèces menacées, mais aussi pour répondre aux crises climatiques et de désertification. En agissant ensemble, ces trois sommets internationaux nous offrent une chance unique de protéger notre planète, pour nous et les générations futures.