La nature est un spectacle !
Le 23ème Festival International Nature Namur (FINN) est terminé. Les amoureux de la nature en ont eu plein la vue ! Le festival proposait près de 60 films dont 39 professionnels, des expos photo, un village nature et d’autres activités à découvrir sur leur site. Notre équipe s’est rendue sur place et vous en dit un peu plus.
Dans la catégorie « films professionnels », Eline est allée voir « Bande de Chacals » de Bertrand Loyer. Ce réalisateur s’est intéressé aux comportements sociaux des « loups d’Afrique », des chacals vivant en Namibie. Pour survivre dans cet environnement aride, ces chacals bien que généralement considérés comme solitaires, ont développé de nouvelles méthodes de chasse en famille ou en meute. En se roulant dans différentes carcasses pour camoufler leur odeur par exemple, ils passent presque inaperçus des otaries qui viennent se reposer sur la plage. Les couples, unis pour la vie, chassent avec leurs petits ou alors s’associent temporairement avec un cousin éloigné. Un exemple extraordinaire d’adaptation !
Eline a ensuite été captivée par « Vivre avec les loups » de Guillaume Maidatchevsky. Ce dernier nous emmène à la rencontre de Vostinar, un éleveur de moutons installé dans le nord de la Roumanie, dans la forêt des Carpates. Cet éleveur vit en totale harmonie avec son environnement et les 3.000 loups car ceux-ci maintiennent l’équilibre de l’écosystème, si important à l’élevage de ses moutons. Vostinar explique notamment que le loup maintient le troupeau en mouvement, ce qui empêche les moutons de fragiliser une prairie en broutant toute l’herbe de celle-ci. Le loup demeure tout de même une menace pour son troupeau, gérée par les chiens de Vostinar, des bergers des Carpates, qui veillent nuit et jour sur le troupeau. Ce film nous permet aussi de suivre le périple d’un loup chassé par sa meute, et qui rôde autour du troupeau sans pouvoir s’en approcher. Le loup va alors s’associer avec un corbeau pour chasser ! Le corbeau avec sa vision en hauteur repère des proies et appelle le loup. Le loup chasse alors cette proie et la partage avec le corbeau. La nature est tout simplement étonnante !
Mais saviez-vous que l’on trouve des loups aussi en… Afrique ?! Le prix du scénario « Les derniers loups d’Ethiopie » de Yann Sochaczewski et Henry M. Mix, nous transporte à 4000 mètres d’altitude sur les hauts plateaux éthiopiens où vivent les derniers loups d’Abyssinie. L’Ethiopie est l’un des pays d’Afrique les plus densément peuplés, ce qui pousse les éleveurs de bétail nomades à pénétrer sur les territoires des loups, avec leurs chiens. Eline a ainsi suivi l’histoire d’une louve qui, après avoir fait fuir un de ces chiens d’éleveur, ne peut s’empêcher de se rouler dans les déjections de ce chien (comportement habituel des canidés qui leur apporterait un sentiment de bien-être), ce qui scellera son destin. Via ces déjections, la louve attrape la maladie de Carré, qui provoque des troubles de la motricité, l’empêchant de chasser et causant sa perte. Le destin de ces loups d’Ethiopie dont la population est très faible (estimée à 500 individus) demeure extrêmement incertain.
De son côté, Joëlle est d’abord allée se promener en « Scandinavie, terre de légendes », réalisé par le Jardin Extraordinaire sur les pas d’un jeune photographe animalier Michel d’Oultremont, à la recherche de bœufs musqués. Protégés du froid par une épaisse fourrure aux longs poils, les mâles se livrent de violentes batailles au cours desquelles leurs cornes s’entrechoquent bruyamment bien qu’amorties par le bourrelet d’os qu’ils ont au-dessus des yeux. Ils se jettent ainsi l’un sur l’autre plus de vingt fois de suite dans une atmosphère neigeuse et brumeuse magique. Dans la seconde partie du film, Tanguy Dumortier nous entraîne à la suite d’un aquarelliste, Yves Fagniart, amoureux des animaux du Grand Nord. Nous voilà partis pour la taïga finlandaise, avec des images toutes plus époustouflantes les unes que les autres : combats de grands tétras en préambule de parades amoureuses, luttes féroces entre gloutons d’ordinaire solitaires mais attirés par le même affût. Clou du spectacle : une bagarre entre ours bruns avides de se repaître, et qui très vite, décident de se partager les proies plutôt que de se livrer combat. La nourriture est abondante. Alors à quoi bon se battre, bientôt ce sera l’hibernation.
Joëlle nous a enfin rapporté de très bonnes impressions sur « L’âme des éléphants », réalisé par un couple de cinéastes professionnels établis au Botswana depuis plus de 30 ans. Le Botswana est peut-être encore l’un des derniers pays d’Afrique où les éléphants peuvent migrer à leur guise. Les éléphants y ont de très petites défenses ; c’est sans doute ce qui les met à l’abri des braconniers. Ensemble, nous descendons le cours d’un affluent du Zambèze à la suite d’un troupeau d’éléphant qui vient juste d’accueillir un éléphanteau. Quelle n’est pas notre surprise, d’assister à une véritable cérémonie funéraire. Un à un, les éléphants viennent délicatement caresser le crâne et les défenses de deux de leurs congénères. Ils semblent communier avec les animaux défunts. On découvre ainsi des animaux sociaux dotés d’une grande intelligence, capables de penser, jouer, pleurer…
Vous en voulez plus ? Il vous faudra attendre l’année prochaine… Notez déjà le rendez-vous dans votre agenda. En attendant, vous pouvez en découvrir davantage sur le palmarès 2017.
Crédit photo #2 : Loup d’Abyssinie (Ethopian wolf) — https://www.flickr.com/photos/77954291@N06/24343324346/, CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=46695454
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