Quand nos activités détruisent des habitats entiers…
La destruction des habitats naturels consiste en leur dégradation, leur morcellement ou leur disparition totale. De très nombreuses activités humaines sont à l’origine de cette destruction : l’exploitation du bois, l’agriculture, le développement urbain, l’activité minière, la pêche intensive, la construction de routes, le forage, etc. Or, c’est inévitable : si un habitat est détruit, l’écosystème qui y existait périt définitivement.
Même si un habitat n’est « que » morcelé par exemple, les écosystèmes et les communautés qu’il abrite en sont fortement perturbés. Non seulement les espèces ont moins de nourriture et de lieux de nidification à disposition, mais la distance vers d’autres habitats appropriés s’agrandit aussi. Les populations qui y vivent sont clairsemées et sont dès lors beaucoup plus sensibles aux imprévus (sécheresse, inondation, maladie,…). Ce sont surtout les espèces avec une aire de répartition réduite ou celles qui ont besoin d’un vaste habitat qui en pâtissent le plus.
Les primates, par exemple, sont nombreux à souffrir de la destruction des forêts : gorilles, chimpanzés, orangs-outans et bien d’autres. Notre collègue Stephanie Langerock a eu la grande chance de rencontrer Jane Goodall, la primatologue célèbre pour ses études sur les chimpanzés. Elle raconte :
« Jane Goodall est une inspiration pour nombre d’entre nous car elle a réussi à mettre à profit ses connaissances et son amour des animaux d’une manière extrêmement positive, en encourageant les gens à agir pour la préservation de notre fantastique planète bleue. Une des nombreuses anecdotes qu’elle nous a racontées concerne la destruction de l’habitat des chimpanzés qu’elle a étudiés. A un moment donné, ces animaux ne disposaient plus que d’un « îlot » de forêt pour survivre au milieu d’un « désert » de champs et de mines exploités. »
« Dans mon travail quotidien, raconte Stephanie, je suis également confrontée au déclin de la biodiversité dans nos océans. De nombreuses espèces de plantes et d’animaux, y compris les baleines et les dauphins, souffrent de la pollution de notre monde sous-marin. »
Or, des mesures peuvent être prises pour prévenir cette menace, comme par exemple, la création de sanctuaires où l’action de l’homme est réglementée voire interdite. Le plus grand sanctuaire au monde est celui de l’Antarctique, protégé par un traité international. La Belgique est d’ailleurs l’un des pays qui a permis l’existence de ce Traité et qui continue à s’impliquer dans la protection des écosystèmes locaux.
« Dr. Goodall nous a expliqué comment une grande partie de l’habitat des chimpanzés à Gombe, en Tanzanie, a pu être rétabli grâce à des mesures simples prises en concertation avec la population et les autorités locales. La nature est très résiliente et peut récupérer si on lui laisse de l’espace. Elle a juste besoin d’un petit coup de pouce de notre part. »
Malgré les nombreuses misères et détériorations dont elle a été témoin ces dernières années, Dr. Jane Goodall reste optimiste. « Et cet optimisme est incroyablement contagieux, explique Stephanie. Son message d’espoir est le fil rouge de sa vie. Le point principal que je retiens de la lecture de ses « 5 raisons pour espoir » est que chacun d’entre nous a un impact sur le monde qui nous entoure, et que c’est à nous de choisir quel type d’impact nous souhaitons avoir. Et naturellement aussi que nous pouvons encore espérer un monde où l’homme, la nature et les animaux vivent de manière durable si nous agissons maintenant. »
Voilà un message plein d’espoir et très encourageant pour la biodiversité.
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