La surexploitation : une menace bien réelle pour la biodiversité
La biodiversité constitue une ressource incroyable en nourriture et en matières premières pour plus de 7 milliards d’êtres humains. Malheureusement, nous avons tendance à oublier que ces ressources sont limitées… En effet, la plupart des écosystèmes qui les fournissent ne sont pas exploités de façon durable ; ils sont surexploités.
La surexploitation, c’est lorsque le prélèvement d’une ressource dépasse sa capacité à se reconstituer naturellement. Les conséquences écologiques qui en découlent sont imprédictibles. Mais une chose est sûre : il arrivera un moment où l’écosystème ne sera plus en mesure de rétablir son équilibre et certaines espèces en feront les frais. Elles deviendront de plus en plus rares ou disparaîtront.
La surexploitation concerne principalement la surpêche, la chasse excessive d’animaux sauvages, l’abattage excessif de bois de chauffage, le surpâturage et l’épuisement des terrains agricoles. La biodiversité peut aussi être menacée par la surexploitation d’autres ressources naturelles comme l’eau ou les sols.
La convention CITES (Convention on International Trade in Endangered Species of Wild Fauna and Flora) règlemente depuis 1975 le commerce des espèces menacées. L’accord compte actuellement 180 états-parties. Tous les Etats membres de l’Union européenne en font partie (dont la Belgique depuis 1984). Il protège 5.000 espèces d’animaux et 28.000 espèces de plantes.
Un exemple de surexploitation : le pangolin
Les écailles de ce mammifère sont très prisées en médecine chinoise traditionnelle. Pour obtenir un kilo d’écailles, il faut tuer deux à trois animaux. Une saisie record a été réalisée le 29 novembre dernier. Douze tonnes d’écailles ont été saisies en Chine, sur un cargo en provenance d’Afrique soit 20 000 pangolins.
Même s’il est classé sur la liste rouge des espèces menacées d’extinction dans la CITES, le pangolin est aujourd’hui le mammifère le plus braconné au monde : plus d’un million d’entre eux ont été chassés et capturés au cours de la dernière décennie. Selon les experts, sa disparition modifierait l’écosystème des forêts tropicales, en augmentant les populations de fourmis et de termites dont ils se nourrissent.
Et nous, que pouvons-nous faire ?
A notre échelle, nous pouvons aussi agir en évitant d’acheter des objets ou produits fabriqués à partir d’ivoire, de corail, de bois de rose, d’écailles de pangolins, de carapace de tortue ou encore de peaux de félins. Et en cette période de fêtes, soyons particulièrement attentifs à la provenance du caviar que nous achetons. Vous ne le savez peut-être pas mais ces petits grains noirs, symboles de luxe et de gastronomie, sont des œufs d’esturgeon ou de polyodon, son cousin américain. Depuis près de vingt ans, l’esturgeon est protégé par la CITES et son commerce est rigoureusement réglementé. Aujourd’hui, l’aquaculture fournit la quasi-totalité du caviar légal commercialisé en Belgique ou dans l’Union Européenne mais des circuits illégaux sont possibles.
Pour plus d’information sur la Convention CITES et le commerce du caviar : www.citesenbelgique.be.
Pour plus d’information sur le caviar : https://www.health.belgium.be/fr/news/qualite-et-legalite-ne-se-combinent-pas-toujours-avec-le-caviar
Actus Associés
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