Pas de cacao, pas de chocolat…
Autrefois mets occasionnel, de fête et même parfois de luxe, le chocolat est désormais ancré dans nos habitudes alimentaires quotidiennes. Un plaisir pour les papilles et le moral mais auquel la biodiversité paye un lourd tribut.
Ces derniers mois, le cacao a attiré à plusieurs reprises l’attention de la presse. En septembre 2017, le rapport d’une ONG, Mighty Earth, dénonçait la déforestation liée à sa production en Afrique de l’Ouest. En Côte d’Ivoire, 30% de la déforestation totale est due à la culture du cacao. Dans les aires protégées ivoiriennes, c’est 90% de la déforestation qui est imputable à la culture du cacao ! Ces forêts sensées être protégées, abritent entre autres des éléphants et des chimpanzés. Depuis, l’ONG indique que ce phénomène touche d’autres parties du globe : Indonésie, Pérou, Equateur, Cameroun.
En janvier, c’est un autre sujet de préoccupation qui est apparu : la disparition du cacao lui-même en raison des changements climatiques et des maladies. Le réchauffement global rendrait les conditions de production des fèves moins favorables, faisant du cacao un produit plus rare.
De plus, la demande en cacao est en forte augmentation, et les producteurs de cacao ne sont pas équitablement rémunérés. Cette demande contribue à étendre toujours plus les surfaces nécessaires à la production de cacao, phénomène accru par la faiblesse des rendements dans des zones affectées par les changements climatiques. En outre, sur 100 milliards de dollars de revenus générés sur toute la chaîne de valeur du cacao, les pays producteurs ne capteraient que 6% de ce montant et seulement 2% iraient aux producteurs. Ces faibles prix les poussent donc encore à repousser les limites des zones cultivées, notamment dans des zones protégées.
Comme suggéré par Pierre Marcolini, grand chocolatier belge, le cacao serait donc plus une affaire d’argent que de climat. Pour les entreprises agroalimentaires et les chocolatiers, l’enjeu réside donc dans la traçabilité de leur approvisionnement et dans un engagement pour un commerce plus équitable.
Pour les consommateurs, des solutions existent pour éviter de contribuer à la disparation des forêts tropicales concernées : mieux choisir son chocolat en privilégiant la qualité et non la quantité, préférer des marques engagées contre la déforestation et en faveur du commerce équitable. Notre entreprise pionnière Belvas est une chocolaterie belge qui s’inscrit complètement dans cette démarche écologique et équitable.
Le belge consommerait en moyenne 8 kilos de chocolat par an… Pour Pâques ou tout autre moment de plaisir chocolaté, veillez donc à faire des choix éclairés pour protéger notre indispensable biodiversité.
Actus Associés
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