Nous aimons prendre soin de nous. Nous consommons quotidiennement des produits de soin : savon, gel douche, déodorant, lotion démaquillante, shampoing, crème hydratante, dentifrice, parfum… Résultat : le belge consomme en moyenne 18 grammes de produits cosmétiques par jour. Mais ce que nous pensons être bon pour nous, ne l’est pas forcément pour la biodiversité.
Origines
Les fabricants mettent souvent en avant l’origine naturelle des ingrédients comme un bienfait, un atout santé et un gage de qualité. Cela témoigne de l’engouement des consommateurs pour des produits de ce type. D’une manière ou d’une autre, tous les ingrédients de ces produits sont prélevés dans la nature. Et les résidus finissent à la poubelle ou dans les égouts. Lorsque les ingrédients sont cultivés, l’impact dépendra des pratiques agricoles et des surfaces utilisées.
Saviez-vous que pour un kilo d’huile essentielle, il faut récolter 4 000 kg de pétales pour la rose de Damas, 600 kg de feuilles pour le géranium ou 330 kg de feuilles pour le patchouli ?
Sur les étiquettes, on trouve souvent de l’huile de palme, provenant de palmiers plantés au détriment de forêts naturelles. Saviez-vous que :
- entre 1990 et 2010, au moins 3,5 millions d’hectares de forêts naturelles ont été convertis en plantations de palmiers à huile ?
- environ 20 % de la production d’huile de palme est consommée par l’industrie des cosmétiques ?
Accessoires
Par ailleurs, une femme utiliserait en moyenne 2 000 disques de coton jetables par an, alors que la production de coton a un impact considérable sur la biodiversité. Heureusement, des ingrédients comme les micro-billes en plastique présentes dans certains produits ou les cotons-tiges en plastique qui polluent les océans sont interdits ou vont l’être prochainement.

Que faire ?
Évidemment, il n’est pas question de ne plus prendre soin de soi. Un peu de bon sens et quelques gestes de consommateur éclairé permettent de réduire l’impact de notre hygiène quotidienne sur la biodiversité :
- Je n’utilise que les produits de soin nécessaires et en petites quantités pour limiter la surface agricole nécessaire à la fabrication de mes cosmétiques.
- J’utilise des cosmétiques dont les méthodes de production sont respectueuses de la biodiversité (ex : labels, production durable, pas de produits chimiques dangereux pour ma santé et celle de la nature).
- J’utilise si possible des produits avec peu d’emballages, comme les pains de savon, et le plus grand conditionnement possible.
- J’utilise des accessoires de soin réutilisables comme des disques démaquillants en tissu lavable.
Pour plus de gestes malins pour protéger la biodiversité, c’est ici.