Ce 22 septembre, c’est la Journée Internationale du Rhinocéros. L’occasion de faire le point sur les pistes envisagées pour préserver ces animaux.
Il existe 5 espèces de rhinocéros « the five to keep alive » : 2 en Afrique (dont le rhinocéros blanc présent majoritairement en Afrique du Sud) et 3 en Asie. Les rhinocéros de Sumatra et de Java sont proches de l’extinction. Les 3 autres espèces en revanche ont vu leur population augmenter de plus de 40 % au cours des 10 dernières années. C’est le résultat de mesures de conservation très strictes, combinées à l’essor de l’éco-tourisme et du commerce durable des animaux.
Outre la diminution des habitats naturels (principalement en Asie), la plus grande menace est le braconnage. En Afrique du Sud, chaque jour, 3 rhinocéros tombent sous les balles des braconniers. Le nombre de décès excède quasiment celui des naissances. Les parcs nationaux, les réserves privées, les fermes d’élevage ne sont pas épargnés et il est de plus en plus cher de protéger les rhinocéros. Un grand nombre de réserves privées et de fermes font faillite.
En Asie, la poudre de corne est réputée avoir des propriétés médicinales diverses (notamment contre le cancer) voire aphrodisiaques. La corne s’y vend donc plus cher que la cocaïne : de 50 à 70.000 euros le kilo. En Chine et au Vietnam, les 2 plus grands pays consommateurs, les stars locales expliquent à la télévision que la corne de rhinocéros, composée de kératine, comme les ongles et les cheveux, n’a pas d’effets particuliers. Mais ces campagnes de sensibilisation pourront-elles faire diminuer la demande ?

Les fermes sont peut-être une autre solution. Elles accueillent près du 1/3 des rhinocéros présents en Afrique du Sud. À l’origine, leur but était de vendre des animaux aux zoos et aux réserves. Depuis, les éleveurs ont trouvé le moyen d’écorner les rhinocéros sans les tuer, rendant le commerce légal possible. Pour eux, la légalisation du commerce de la corne de rhinocéros (interdit depuis 1977 par la Convention CITES sur le commerce des espèces menacées) serait la solution contre le braconnage. C’est pourquoi ils militent pour la levée de cette interdiction, estimant pouvoir ainsi freiner le trafic illégal.
En visitant les parcs nationaux, les réserves privées, les sanctuaires et orphelinats pour rhinocéros, nous pouvons apporter notre soutien à ceux qui les protègent. Dans la course contre la montre pour la préservation des rhinocéros, les recettes de l’écotourisme sont les bienvenues.